Esther 8 : Victoire et réjouissance

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Voici la huitième et dernière méditation du livre d’Esther : Victoire et réjouissance. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer à lire cet article  >>>  Lire la Bible ensemble  

Lecture des chapitres 8 à 10

Victoire par étape

L’ennemi est mort,  Mardochée est élevé, les biens de Haman sont transmis à Esther et son oncle. Je ne pense pas qu’il y a à se réjouir de la mort d’un homme, même s’il projetait de tuer tout un peuple. Pour moi la bonne nouvelle surtout, c’est que celui qui faisait des plans pour tuer, ne pourra plus en faire, même s’il aurait mieux valu qu’il y renonce et se repente simplement. Dieu dit dans Ezéchiel 33.11 : « Ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive » 

Mais Esther ne s’en tint pas là… Elle se présente à nouveau devant le roi qui lui tend le sceptre d’or et accepte d’écouter sa nouvelle demande. Elle risquait à nouveau sa vie. Elle aurait pu dire «  bon nous sommes sauvés, mon tonton et moi, ma seule famille, après chacun ses galères ! » En plus elle avait déjà « dérangé »  le roi et Haman, l’ennemi des juifs était mort : c’était déjà une grande avancée.

C’est toujours plus facile de se battre quand on est dans le groupe des victimes, quand on est directement concerné.

Esther, elle, va jusqu’au bout de sa démarche et c’est une qualité. Parfois on se décourage et on abandonne avant le but qu’on s’était fixé, on se contente de la première étape. Parce que cette première étape peut être déjà une grande victoire. 

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Vengeance

Esther plaide la cause de son peuple : retournement de situation, les juifs ont le droit de se défendre et de tuer ceux qui leur en veulent.

Puis il y a une autre demande d’Esther : continuer la vengeance un deuxième jour dans la capitale et pendre les cadavres des fils d’Haman. Parfois Dieu nous rend justice et c’est bien ! Mais a-t-on besoin d’enfoncer le clou ? Est ce Dieu qui a permis qu’ils puissent se venger un deuxième jour ? Le texte ne le précise pas mais si cela ne vient pas de Dieu c’est dommage… Proverbes 24.17-18 dit « Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, et que ton coeur ne soit pas dans l’allégresse quand il chancelle, de peur que l’Éternel ne le voie, que cela ne lui déplaise, et qu’il ne détourne de lui sa colère » 

Les hautes fonctions données à Mardochée ont permis que les juifs soient gardés de tout nouveau complot et Mardochée parlait même pour le bien des juifs. On imagine qu’il permettait que les choses soient en leur faveur. Enfin pour un temps, car comme on le voit pour Joseph, sa position a favorisé le peuple des hébreux  jusqu’à ce qu’un pharaon qui ne connaissait pas Joseph ne fasse plus cas d’eux, au contraire il les accabla.

Mais une chose me marque, Esther plaide la cause de son peuple, de sa lignée. Vous me direz c’est normal, n’est-ce pas ça le thème du livre d’Esther ? Mais en lisant ce verset je ressens un vide. En lisant Daniel j’ai toujours l’impression que Dieu reste le centre, pour David, pour Joseph, il y avait cette impression qu’ils agissaient pour la gloire de Dieu. J’ai l’impression qu’Esther défend un peuple, son peuple mais qu’ils n’ont pas d’identité par rapport à Dieu. Joseph fuit pour ne pas pécher contre Dieu, il est élevé en expliquant un rêve avec la révélation que Dieu lui a donnée. David combat Goliath à cause de Dieu, de sa gloire. Daniel ne veut pas se souiller à cause de Dieu, accède à des hautes fonctions à cause de ce que Dieu lui révèle pour le roi.

Quand on lit l’ancien testament on sent que l’identité du peuple est liée étroitement à leur Dieu. Dans cette histoire Dieu semble distant même dans leurs propos. Ils sont heureux d’être en vie et instaurent une fête pour cela, pas de trace de remerciement comme le chant de louange après l’épisode de la mer rouge. Ils s’offrent juste des cadeaux et se réjouissent. 

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En conclusion 

Ce que j’en retiens c’est que Dieu veille sur son peuple même quand celui ci n’est pas à la meilleure forme de sa « spiritualité » ! Et je crois que Dieu veille aussi sur nous malgré nos faux pas.

Une certitude par contre reste présente, faire ce qui est juste, ce que Dieu nous demande, nous rapproche obligatoirement de Lui, nous permet de mieux le connaître, de plus lui ressembler. Esther n’a pas seulement gagné une couronne, je crois que cette situation était une occasion de grandir avec Dieu, de voir sa connaissance de Dieu  changer, sa perception de qui est Dieu changer. Elle aurait pu dire comme Job, « Mon oreille avait entendu parler de toi mais maintenant mon oeil te voit » 

Mais il y a eu ce premier pas de foi, cette phase d’inconnu au début, cette remise entre les mains de Dieu malgré les circonstances douloureuses, cet « inconfort » de l’épreuve, d’une situation nouvelle, d’une absence de visibilité sur le dénouement d’une chose, sur ce qui va marcher ou pas.

Et aller jusqu’au bout de cette aventure c’est grandir, voir Dieu à l’oeuvre nous apprend à le connaître davantage.

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Nos méditations sur Esther sont terminées ! Mais vous pouvez toujours les faire à votre rythme et mettre votre participation au fur et à mesure de votre avancement.

Et vous ? Qu’avez-vous appris dans ces 3 derniers chapitres ? Une conclusion pour l’ensemble du livre d’Esther ?

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