Résister à la médisance de Matthew C. Mitchell
La médisance, vaste sujet ! Chacun a sa définition sur ce qu’il faut dire ou pas ! Et puis il faut bien se l’avouer, la frontière est parfois mince entre ce qui est de la médisance et ce qui ne l’est pas ! A quel moment passe t’on d’une simple conversation à des propos déplacés ? Que faire si la conversation commençait bien mais que notre interlocuteur glisse soudainement vers des confidences que vous n’auriez pas du entendre ? Que faire si vous êtes vous même victime de rumeurs, de propos négatifs à votre encontre, qu’ils soient vrais ou faux ? Mathew Mitchell nous en dit un peu plus !
On a tous été à un moment dans une de ces catégories, il faut bien se l’avouer. Peut être pas avec des termes très méchants comme pour détruire la réputation de quelqu’un mais parfois on ne se rend pas compte que la frontière, entre une conversation légitime et médisante, est très fine.
Le contenu du livre
L’auteur parle de la médisance sous toutes ses formes et de tous les points de vus : celui qui parle, celui qui écoute, celui dont on parle. Il ne se contente pas de dire ce qu’il faut faire ou pas, mais il va plus loin en expliquant par quoi nous devrions remplacer tous les propos négatifs. Bien sûr vu l’époque où l’on vit il n’y a pas que le téléphone et les conversations physiques. La médisance se retrouve sur internet, les réseaux sociaux, à la télévision, dans les magazines etc. C’est vraiment un sujet qui mérite qu’on y consacre un livre.
Le livre est découpé en 4 parties de plusieurs chapitres :
- Qu’est-ce que la médisance, d’où elle vient.
- Comment y résister et par quoi la remplacer.
- Que faire si on est victime de médisance.
- Que faire si on a été l’auteur de médisance.
Bonus – Le livre se termine par un chapitre bonus pour les responsables. A la fin de chaque chapitre, il y a des questions pour animer un groupe.
Matthew Mitchell nous parle de trois types de paroles mauvaises :
- Les informations erronées (et si on ne sait pas si c’est vrai ou faux raison de plus pour se taire)
- Les vraies informations mais « mauvaises » c’est à dire qui ne sont pas à l’avantage de cette personne.
- Le fait de projeter de mauvaise paroles sur quelqu’un : il ne réussira jamais, son mari va la quitter, c’est sûr. Ce sont comme des prédictions funestes, c’est espérer le malheur.
L’auteur parle aussi de 5 formes que peuvent prendre ces paroles mauvaises : l’indiscrétion, la traitrise, la rouspétance, l’hypocrisie, la curiosité : l’auteur explique pour chaque forme ce que recherche et croit cette personne, ce qui dirige le coeur de cette personne, ce qu’il y a dans son coeur et quel remède la Bible a-t-elle pour ce cas. Vraiment très très intéressant.
L’amour…
« Si vous et moi aimons les gens ainsi, nous ne les jugerons pas méchamment ni ne parlerons mal contre eux. Nous ne nous réjouirons pas du mal dans lequel quelqu’un sera tombé. Nous ne croirons pas au pire sur autrui, mais nous espérerons toujours le meilleur d’eux. L’amour est tenace. Il ne prétend pas que tout soit bon en dissimulant les saletés sous le tapis mais il s’accroche avec espérance au meilleur chez tout un chacun. » extrait du livre page 74.
Mon avis
C’est un livre très facile à lire, il est pratique et clair. L’auteur utilise la Bible pour transmettre la pensée de Dieu sur le sujet et des témoignages pour illustrer ces propos. Petit plus : il y a un chapitre bonus pour les responsables : leur rôle pour lutter contre la médisance dans l’église. Et c’est vrai il faut être intentionnel pour que l’église ne subisse pas les conséquences de ce fléau, il vaut mieux prévenir que guérir. Ce chapitre bonus est vraiment une excellente idée !
J’ai particulièrement aimé le rappel suivant : en médisant nous offensons, certes, une personne ou même un groupe de personnes (église, famille..) mais nous offensons surtout Dieu, car c’est un péché ! Et l’auteur nous le rappelle bien ! Il y a des propos qui ne vont ni détruire une vie ni une réputation et on pourrait penser donc que ce n’est pas si grave, mais on oublie qu’un péché est un péché, que les conséquences soient importantes ou pas, que la personne apprenne ou pas que vous parliez en mal d’elle.
Le livre m’a permis de réfléchir sur mon propre coeur et de mieux définir les limites d’une conversation, comme le dit l’auteur « reconnaître le moment où une conversation banale devient coupable. » Un livre à lire et à relire !
Vous pouvez commander le livre chez son éditeur via ce lien : la librairie CLC
Et vous ? La définition de la médisance est-elle claire pour vous ? Est-il facile de s’arrêter au bon moment ? Avez-vous été victime de médisance ?
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guylaine
septembre 28, 2015 @ 2:45 am
Cela me rappelle une étude que nous avons eu il y a quelques années sur la médisance et la calomnie.
La médisance c’est rapporter certains propos sur quelqu’un, propos qui ne sont pas à son avantage. Il faut se poser la question, si la personne était présente aurais-je parler ainsi. Si non, vaut mieux arrêter la conversation.
Ce livre me donne envie de le lire.
Ludivine
septembre 28, 2015 @ 11:35 am
Oui c’est une chose que j’essaie de faire aussi : si la personne était présente, mes propos la blesseraient-elle ? Et lui parler directement !
C’est un livre vraiment bien, oui à lire. En fait au delà des définitions de la médisance, de la calomnie et de tout ce qui s’y rapporte, la réflexion de l’auteur sur le sujet va plus loin et nous fait encore plus comprendre les implications de ce péché et combien les solutions sont porteuses de vie, d’amour et d’édification.
salmi fatiha
octobre 6, 2015 @ 7:10 pm
je pense que nous sommes quasi tous médisants, car d’une manière ou d’une autre nous avons un truc négatif sur tel ou telle. Si je m’en réfère à moi même, seulement lorsque je parle d’un de mes enfants, ce qui vient en premier (souvent) c’est ce qui me déplait et là je développe!!!! c’est une forme de médisance comme une autre! avec JOyce meyer, j’ai appris à me focaliser sur le meilleur , mais vraiment pas facile, c’est un exercice comme celui de l’athlète. Que le seigneur nous aide à laver nos bouches et nos pensées
Ludivine
octobre 7, 2015 @ 12:48 pm
On peut savoir des choses négatives sur des gens mais ne pas les répéter !
Quand on fréquente beaucoup une personne, généralement la famille, on est plus enclin à voir ses défauts… C’est vrai ! Mais se plaindre de quelqu’un juste pour se plaindre, ça n’arrange pas les choses. On devrait plus aider les gens et prier pour que Dieu les aide !
hillsongnutella
décembre 25, 2015 @ 7:51 pm
Oups, fini depuis quelques semaines, je prends le temps seulement maintenant de donner mon avis. Le titre m’avait interpelée, c’est un énorme défaut que j’ai, et j’essaie vraiment de m’améliorer – même si mes amis n’y croient pas trop, et d’ailleurs, c’est assez décourageant quand on essaie de s’améliorer dans ce domaine, l’incompréhension et les moqueries qu’on rencontre… comme si ce n’était pas une priorité.
Bref, pour moi c’est vraiment devenu une priorité cette année, j’espérais que ce livre m’aiderait, bien qu’un livre seul ne soit pas un remède miracle contre le péché – ça se saurait. Il est bien écrit, plein de vérités bibliques et de bon sens sur la nature humaine et nos réactions courantes, mais il m’a un peu laissée sur ma faim, comme si tout ça, je le savais déjà. Je n’ai pas eu le sentiment d’avancer beaucoup ; ça m’a encouragée à continuer à me battre, mais sans me donner de nouvelles munitions.
Mention spéciale au chapitre bonus sur la médisance dans l’église, quand même. Et globalement ça reste un très bon livre à lire et à prêter pour aborder le sujet entre chrétiens, puisqu’on est bien trop tolérants avec nous-mêmes sur ce sujet. Mais personnellement, j’attendais un peu plus, quelque chose qui aille encore plus profond dans nos âmes et leurs batailles.
Désolée pour le commentaire un peu long… j’en reparlerai probablement en encore plus long chez moi 😉 Et merci pour la recommandation, quand même !
Ludivine
décembre 31, 2015 @ 7:50 pm
Coucou 🙂
Merci d’avoir pris le temps de donner ton avis !
Je pense qu’on est à des stades différents chacun et qu’on a des des attentes différentes en fonction de ce qu’on vit. Moi ce livre m’a plus aidé à être plus vigilante, c’est un péché que je trouve parfois très subtil et le livre m’a permis de revoir les limites dans mes propos, comme mieux dessiner une frontière, mieux délimitée. Une fois que c’est délimité pour moi, il ne reste plus qu’à dire NON.
Le fait de me rappeler que j’offense Dieu et que c’est un péché m’aide énormément, ça me coupe l’envie ! Faire du mal aux gens aussi, la méchanceté… Voir mon coeur méchant me coupe aussi l’envie, je trouve ça laid, j’ai pas envie d’être une méchante lool !
En tout cas oui j’irais lire sur ton blog ta recension (ou autre) sur le livre, cela permettrait d’avoir un avis différent et nuancé par rapport au mien, car mon avis est forcément lié à mes besoins et mes goûts^^, ce serait cool qu’il y ait plus d’avis en ligne sur les livres chrétiens parce que c’est difficile d’en trouver avant d’acheter un livre (en français en tout cas).
On ne s’excuse pas pour la longueur du commentaire ! 🙂 c’est pas comme si tu nous racontais ton dernier shopping 😉