Ruth 4 : signe prophétique pour les nations
Voici la quatrième et dernière méditation du livre de Ruth. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article >>> Lire et méditer la Bible ensemble
Lecture de la semaine : Ruth chapitre 4
Agir avec diligence
Booz ne perd pas de temps, Noémi avait vu juste, il s’empresse de régler l’affaire au plus vite en parlant à celui qui est n°1 dans la liste des « rédempteurs » potentiels. Mais ce cher monsieur est intéressé par la terre à acheter pas par la veuve à épouser !
Je comprends la réaction de cet homme, la lecture de cette règle dans Lévitique ou même dans Genèse pour les fils de Juda, m’a toujours laissé perplexe et j’étais juste contente de ne plus vivre à une époque pareille !!!! Obliger d’épouser mon beau frère parce que mon mari est mort ! De nos jours c’est un peu dur à concevoir.
Mais à l’époque avoir une descendance était quelque chose de vraiment important voir crucial ! Le nom de quelqu’un ne devait pas disparaître faute d’héritier ! C’était presque vu comme une malédiction si je ne m’abuse.
Booz lui est prêt et le mariage est « acté ». Il est béni « Que l’Eternel donne à la femme qui entre dans ta maison d’être comme Rachel et Léa qui, toutes deux, ont bâti la maison d’Israël. Manifeste ta force dans Ephrata, et fais-toi un nom dans Bethlehem ! Puisse la postérité que l’Eternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar ! »
Je pense que c’était une bénédiction que l’on devait se dire souvent, une façon de souhaiter le meilleur avec la crème de la crème de leurs illustres ancêtres. Mais cette bénédiction revêt pour nous une lecture particulière quand on sait que ces deux là seront dans la lignée du Roi David et du Roi des rois Jésus !
Une nouvelle vie
Aux versets 16 et 17 le nouveau né est bien l’enfant de Noémi et de son mari Elimélek par adoption, d’où « un fils est né à Noémi ».
Mais dans la généalogie du verset 18, on cite bien Booz comme arrière grand père de David, et pas Elimélek. Cela m’a toujours marquée : Booz a accepté de s’effacer pour donner une lignée à Elimélek mais il s’est retrouvé finalement dans l’illustre généalogie de David et de Jésus !
Ruth qui n’avait plus rien, a maintenant une famille, une situation.
Etrangères, nous l’étions aussi…
Au final cette histoire nous rappelle qu’une femme étrangère a pu faire partie de la lignée de David et donc même de Jésus. Ce qui était comme une préfiguration de ce que nous pourrions avoir en Jésus : nous, les nations et pas seulement les juifs, seront rachetées par Jésus, le Messie.
Dieu avait promis à Abraham qu’il serait une bénédiction pour les nations avec le salut par la foi en Jésus. L’histoire de Ruth était déjà une mise en bouche de ce qui se passerait des siècles plus tard : étrangères aux alliances de la promesse, nous sommes maintenant membres de la famille de Dieu :
« C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. » Ephésiens 2. 11 à 13
« Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens, selon qu’il le dit dans Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée; et là où on leur disait : Vous n’êtes pas mon peuple ! Ils seront appelés fils du Dieu vivant. » Romains 9. 24 à 26
Comme Ruth, nous étions hors du peuple de Dieu, destinées à la colère de Dieu mais en Jésus nous avons part maintenant à tout cela ! Nous sommes filles de Dieu, il n’y a pas meilleure famille 😃
Et vous ? Qu’est-ce qui vous a interpellé dans ce dernier chapitre ?
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pepscafe
novembre 26, 2016 @ 11:42 am
Bonjour !
Excellente série sur Ruth – notamment cet article – qui nous donne notamment à réfléchir(pas que) sur la problématique de l’étranger et de l’accueil de celui-ci.
Il est pertinent de relever que « Booz a accepté de s’effacer pour donner une lignée à Elimélek mais il s’est retrouvé finalement dans l’illustre généalogie de David et de Jésus ». En effet !
Et il est même « culoté »(oserai-je dire) de la part du Seigneur d’assumer une telle généalogie décrite en Matt.1 ! Y figurent en effet 5 femmes qui n’auraient pas du s’y trouver : Pour le dire « sans langue de bois », la première se vêtit en prostituée pour s’offrir à l’homme désiré. La deuxième était prostituée de profession et trahit son peuple. La troisième se glissa la nuit sous les couvertures d’un riche veuf et se fit épouser. La quatrième fut adultère, elle trahit son mari qui fit tuer son amant. La dernière tomba enceinte avant ses noces et l’enfant n’était pas de son époux.
Telles sont « les saintes du scandale » : Tamàr la Cananéenne, Rahàv la prostituée étrangère, Ruth la Moabite(objet de cette série), Bethsabée la femme adultère et Miriam(Marie), « la mère de Jésus ».
Les idées reçues relatives aux places respectives de l’homme et de la femme s’en trouvent bouleversées, et, de façon particulière, de celle de la femme dans le plan du salut de Dieu, via la place inattendue de ces femmes dans la généalogie(mâle) du Messie. Par-delà « le scandale », c’est toute la raison d’être de la venue de Christ dans le monde qui apparaît au travers de cette généalogie ainsi assumée (cf Matthieu 9)
J’en parle notamment ici : https://pepscafeleblogue.wordpress.com/2014/08/27/partage-des-taches/
En fin de compte, « les pensées de Dieu » ne sont « pas nos pensées » ! Et heureusement !
Fraternellement et bon WE,
Pep’s
Ludivine
novembre 28, 2016 @ 11:40 pm
Bonsoir Pep’s !
La généalogie de Jésus m’a toujours fasciné ! Je crois que c’est à travers elle que la notion de la grâce de Dieu m’a le plus marqué : les choses anciennes sont passées… Dieu nous accueille et fait de nouvelles choses 🙂
Myriam
novembre 26, 2016 @ 12:39 pm
Ce dernier chapitre du livre de Ruth met en lumière le fait que Dieu accepte toutes personnes qui vient à lui, qui lui donne sa vie et qui l’aime peu importe son passé et ses origines. Et que l’obéissances à Dieu, notre confiance en lui, nous aide à prendre part aux plans et à l’héritage que Dieu a pour nous. Qui aurait put croire que Ruth la moabite, une étrangère ferait partie de la généalogie d’un grand roi (David) et du roi des roi Jésus. Comme quoi l’obéissance à Dieu, à sa parole, à sa volonté et la clé de toutes les bénédictions qu’il a en réserve pour nous.
Ludivine
novembre 28, 2016 @ 11:47 pm
Oui, pas besoin d’être assez bien pour être acceptée de Dieu, ou d’avoir eu un « cursus » parfait… La grâce que nous avons en Jésus est juste extraordinaire ! Sinon de toute façon personne ne serait en mesure d’être digne de Dieu, que nous soyons des Ruth ou pas !
Joy
novembre 30, 2016 @ 6:11 am
Encourageant de savoir que y a pas besoin d’avoir un profil type pour que Dieu fasse grâce. Meme malgré notre passé nous sommes de la famille de Dieu, Quel privilège !!
Très belle histoire de Ruth, qui l’aurait cru en lisant les chapitres précédents où on ne parlait que de mort, d’absence de descendance… Que cette histoire se terminerait comme ça.
Il n’a pas fini de nous surprendre ce Dieu
Ludivine
décembre 2, 2016 @ 12:06 am
Dieu peut transformer les déserts en fleuves nous dit la Parole, il a envoyé son Fils unique par amour pour nous, des choses extraordinaires. Et il prend le temps de changer la vie d’une étrangère et de glorifier son Nom à travers sa vie, c’est sûr on a choisi la bonne part en choisissant Christ ! Comme tu le dis et il n’a pas fini de nous surprendre….