Combattre l’amertume
Il y a plusieurs combats qui sont liés à l’incrédulité : des combats contre l’anxiété, l’orgueil, la honte inappropriée, l’impatience, la convoitise, l’amertume, le découragement, la luxure… L’incrédulité est dans une certaine mesure en rapport avec ces combats.
J’ai lu un livre sur ce sujet il y a quelques années : Combattre l’incrédulité, Contrer le plaisir du péché par un plaisir supérieur de John Piper. Excellent livre ! Je vous partage dans cet article un extrait pour nous aider à combattre l’amertume.
L’incrédulité
Tout d’abord, dans son introduction Piper affirme que :
« Combattre l’incrédulité » signifie en fait « vivre par la foi dans la grâce à venir ». En effet, l’ « incrédulité » à laquelle je pense est un manque de confiance dans les promesses de Dieu pour l’avenir, qui sont censées étayer notre obéissance indéfectible. Ces promesses se rapportent à que Dieu a choisi d’accomplir pour nous dans l’avenir, et c’est ce que j’entends par l’expression « grâce à venir ». C’est une grâce parce qu’il s’agit de quelque chose qui est bon pour nous et qui est totalement immérité. Et elle est à venir en ce sens qu’elle ne nous a pas encore été accordée mais qu’elle peut l’être dans les cinq secondes ou les cinq mille ans qui viennent.
Pour les chrétiens, les promesses de Dieu sont spectaculaires. Elles se rapportent à la fois à notre avenir immédiat – c’est à dire avant la fin de la minute en cours – et à notre avenir éternel.
Dans la suite du livre l’auteur parle de plusieurs combats en rapport avec l’incrédulité: combattre l’anxiété, l’orgueil, la honte inappropriée, l’impatience, la convoitise, l’amertume, le découragement, la luxure.
L’amertume
Voici un extrait du chapitre sur le combat contre l’amertume :
(…) La foi chrétienne ne traite nullement le péché à la légère. Elle n’ajoute pas à notre blessure. Au contraire, elle prend tellement au sérieux les péchés commis contre nous que, pour nous faire justice, Dieu a donné son propre Fis et l’a fait souffrir plus que nous ne pourrions faire souffrir aucun homme pour ce qu’il nous a fait.
Ainsi, quand Dieu dit « à moi la vengeance », le sens de cette affirmation est plus fort que ce que nous avions peut-être imaginé . Dieu a en effet prévu deux moyens pour exercer sa vengeance à l’encontre du péché: l’enfer, mais aussi la croix. Tous les péchés auront été vengés – sévèrement, complètement et équitablement -, soit en enfer, soit à la croix. Les péchés des impénitents seront vengés en enfer; ceux des chrétiens ont été vengés sur la croix.
En conséquence, nous n’avons pas besoin, et encore moins le droit, de nourrir de l’amertume envers les croyants ou les incroyants. Le « dilemme judiciaire » a été résolu. Dieu est intervenu pour nous libérer de l’obligation morale de réparer les torts que nous avons subis. Il l’a fait dans une large mesure en promettant: » A moi la vengeance c’est moi qui rétribuerai. » Si nous le croyons, nous ne nous permettrons pas de chercher vengeance nous-mêmes. Au contraire, nous rendrons témoignage du caractère pleinement suffisant de la croix et à la terrible justice de l’enfer en vivant dans l’assurance que c’est Dieu, et non pas nous, qui réparera tous les torts. Notre responsabilité est d’aimer; celle de Dieu est de « régler les comptes » avec justice. Quant au secret de la liberté et du pardon, c’est encore et toujours la foi dans la grâce à venir.
Combattre l’incrédulité, Contrer le plaisir du péché par un plaisir supérieur de John Piper, Édition Clé. Extrait page 103 et 104
C’est un extrait mais je vous recommande vraiment la lecture de ce livre !
Et vous ? Luttez-vous contre l’amertume ? Ou l’acceptez-vous ?
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Annie
novembre 14, 2018 @ 12:20 pm
Je crois qu’il ne faut pas confondre l’amertume entretenue qui peut être inconsciente car refoulée, parce que le bon chrétien ne doit jamais ressentir de l’amertume, ce qui est un poison et la souffrance engendrée par notre péché ou celui de l’autre. Parfois, l’amertume jaillit et cela est salvateur car cela nous renvoie à notre réalité et à notre souffrance, ensuite, vient la prise de conscience, l’acte de foi et de soumission au Seigneur. Car ce qui reste enfoui dans les ténèbres ne peut être sauvé, transformé ou guéri. Nous enfouissons nos sentiments d’amertume par honte alors que nous devrions les apporter à notre Seigneur, vraiment, pleinement puis écouter sa réponse. Nous ne pouvons pas toujours faire semblant comme si rien ne nous touchait. Ce déni qui puise sa source dans le besoin d’être meilleur aux yeux des autres ou de nous-mêmes ne conduit qu’à une impasse, deux ans, dix ans, vingt ans après, l’amertume refera surface et avec elle la rage et le besoin de se punir ou de faire payer l’autre.
Ludivine
décembre 11, 2018 @ 5:53 pm
Bonsoir Annie,
Je suis d’accord, cacher son amertume n’est pas une bonne chose et cela ne change rien au fait qu’on ait de l’amertume…
Ce que j’aime avec Dieu c’est qu’il ne nous laisse jamais dans l’impasse : quand il dit d’être joyeux par exemple, ce n’est pas de faire semblant, de toujours sourire quand ça ne va pas, mais de trouver en lui notre joie malgré les difficultés. En Lui, par son Esprit, nous trouvons la force de combattre l’amertume.
Merci pour ton apport Annie 🙂
Gaby
novembre 14, 2018 @ 10:43 pm
Bonjour Ludivine,
Je dois t’avouer que oui je lutte contre mon amertume. En fait je ne me croyais pas du tout amère, mais des personnes m’ont fait prendre conscience que je le suis. Je pense que cette amertume est une révolte contre le mal qu’ont commit et comète encore certaine personne envers ma famille ou moi.
Il me faut toujours un certain pour prendre conscience qu’effectivement c’est le Seigneur qui juge et que ma part c’est pardonner,aimer en fait lâcher l’affaire entre les mains de Dieu qui va me restaurer ensuite.
C’est vraiment pas facile l’amertume.. ! 😉
Ludivine
décembre 11, 2018 @ 5:56 pm
Bonsoir Gaby !
Oui je te l’accorde, ce n’est pas facile du tout ! Mais c’est un grand pas déjà de réaliser qu’on a un combat à mener… Que le Seigneur te fortifie, je crois fermement qu’il te donnera la force nécessaire.
Prislaine
novembre 19, 2018 @ 6:14 pm
« Notre responsabilité est d’aimer; celle de Dieu est de « régler les comptes » avec justice » excellent! Le Seigneur m’enseigne depuis un certain temps sur sa justice. La vengeance et la rétribution sont à Lui. De plus notre justice est comme un vêtement souillé à ses yeux. Choisissons juste d’aimer notre prochain qu’importe si notre personne souffre un peu d’humiliation, d’injustice. Acceptons comme Christ de nous dépouiller. Que Dieu nous bénisse.
Comme d’habitude Ludivine, tu me donnes envie de lire ce livre. J’apprécie ce pasteur. Ses livres sont gratuitement téléchargeable sur son site en anglais.
Prislaine
Ludivine
décembre 11, 2018 @ 6:20 pm
Bonsoir Prislaine,
Oui c’est exactement ça, notre justice est comme un vêtement souillé à ses yeux, c’est une image tellement forte qu’il nous a laissé !
J’aime aussi ce pasteur mais je ne lis que ses livres en français ! C’est vraiment bien si tu peux lire ce qui est dispo en anglais, il y a plein de ressources géniales !