avril 18, 2016

Philippiens 4 : Gagner le meilleur

Ludivine Croissance Jésus, justice, Philippiens 2 Commentaires

Voici la 4e méditation de Philippiens. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article  >>>  Lire la Bible ensemble 

Lecture de la semaine : Philippiens 3 v 1 à 11

Ecrire les mêmes choses

Et oui nous les hommes, nous avons besoin qu’on nous rappelle les mêmes choses. De même que Paul savait que c’était une sécurité pour eux, nous devrions aussi rechercher à réentendre, à « réviser » nos soi-disant acquis. Le nombre de fois où j’ai eu l’impression que Dieu devait me faire comprendre la même chose ! Les années passent, les circonstances évoluent mais nous avons toujours besoin d’entendre les mêmes vérités, la vérité de l’évangile, il y a tant à dire !

Comment être juste ?

Paul met en garde contre ceux qui disent qu’il faut être circoncis, respecter la loi pour être vraiment chrétiens, qui s’appuient sur la « chair », c’est à dire sur le fait que « naturellement » ils sont descendants d’Abraham.

C’est un passage tellement beau ! Paul a tout en sa faveur pour jouer sur le même terrain qu’eux. Les versets 5 et 6 montrent ses « gènes », ses fréquentations, son zèle « irréprochables », s’il voulait aller dans leur sens, il gagnerait, tellement son « pédigrée » est excellent. Mais Paul savait que ce que nous pensons être, ce qui fait notre fierté, ce que nous avons réalisé, ne change rien pour que Dieu nous considère comme justes : « je considère tout comme des ordures afin de gagner Christ ». Le « tout » ne sert à rien, il faut tout laisser.

Mon mari a fréquenté une église, étant enfant, sans ses parents. Puis en grandissant il a arrêté d’y aller. Mais il avait toujours dans son coeur une certaine « morale » et il se disait, je ne vais pas à l’église mais je ne fais rien de mal, je suis un bon jeune homme ! Pas besoin d’église, pas besoin de communion ! Il ne pensait pas être moins bon que les chrétiens et il avait sa crainte à lui de Dieu, son idée de ce que Dieu considère comme acceptable, il se voyait nullement aller en enfer… Il avait sa propre justice.

Est ce qu’il y a des moments où nos yeux sont plus sur nos oeuvres, notre morale que sur Jésus ?  En théorie, nous savons que nous ne pouvons rien rajouter au sacrifice de Jésus, que nous n’avons pas besoin de toute façon de rajouter quoi que ce soit.

Dans les faits : nos bonnes actions, notre super moment de prière, nos encouragements efficaces envers un ami nous font sentir plus « dignes » de note salut, méritantes… C’est le même piège qui guette les chrétiens depuis toujours !

Mon mari pensait avoir une bonne morale et être juste sans passer par la croix de Jésus mais c’est pareil avec une personne qui est née dans une famille chrétienne et qui ayant eu une éducation chrétienne ne s’est jamais vraiment éloignée des sentiers battus, puis a donné sa vie au Seigneur sans avoir commis de « gros péchés » : de toute façon elle n’était pas si »mauvaise » que ça, c’était encore plus facile pour Jésus de la sauver ! Je suis née dans une famille chrétienne, je n’ai pas fait les 400 coups et pourtant je réalise à quel point j’étais perdue sans Dieu, ma nature de pécheresse me tenait éloignée de Dieu. Les péchés « actes » ne sont que les symptômes d’un problème plus profond, notre nature pécheresse. Voilà pourquoi la grandeur de nos péchés et la grandeur de nos bonnes actions ne changent rien au fait que nous avons besoin de la justice qui se trouve en Jésus.

Notre propre justice dans l’église

On peut penser qu’on est quand même mieux que l’autre, mieux que celui qui vient en réunion de prière une fois sur cinq etc. Notre confiance est dans la « chair ». Si nous venons à Christ avec notre propre justice, avec nos bonnes oeuvres, notre « respect » de la loi nous sommes quand même coupables. Si nous abandonnons toute notre justice alors nous pouvons bénéficier de la justice qui vient de Dieu. Il n’y a pas de milieu. Si nous pouvons nous approcher du trône de la grâce c’est grâce au sacrifice de Jésus. Bien sûr que Dieu apprécie ce que nous faisons et le fait que nous soyons sauvées, l’Esprit en nous, nous pousse à servir, à chercher Dieu, à vivre pour Lui. Ce sont de très bonnes choses, mais qui ont lieu parce que nous sommes sauvées, pas l’inverse. Le fait que nous pouvons être si proche de Dieu c’est à cause du sacrifice de son Fils. Il nous donne la possibilité de nous rapprocher, d’être dans sa présence, d’avoir cette communion avec Lui. Peut être que l’on se croit hyper spirituelle parce qu’on a passé un long moment dans la prière, mais la réalité  c’est que Jésus est celui qui rend tout cela possible. Il y a 2 camps, soit on se place derrière Christ, soit nous venons à Dieu avec notre propre justice. Voilà pourquoi nous pouvons regarder toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ notre Seigneur (v8) voilà notre fierté, notre assurance. C’est Lui qu’il nous faut connaître, pas à quel point nous sommes absolument géniales !

Etre trouvée en Christ pour « connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts » v10-11. Connaître Christ, son oeuvre entière, c’est le savoir et le vivre ! Nous gagnons le meilleur en Christ : la vie.

Et vous ?  Quel est le fruit de votre méditation de la semaine du livre de Philippiens ?

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