Rencontre avec Fidji : son dernier livre, la mission et tutti quanti
Rencontre avec Fidji, qui nous parle de mission, de son dernier livre et nous communique sa passion pour Dieu !
Peux tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Fidji, j’ai 24 ans et je suis étudiante en 6° année de médecine à Lyon. Depuis 2012, je suis mariée à Sam, qui travaille dans l’informatique. Et le meilleur pour la fin: je suis la maman d’Alaïs, 9 mois, qui franchement, n’est que du bonheur.
Comment t’es tu convertie ? Quelle est ton histoire avec le Dieu de l’univers ?
Je viens d’une famille totalement athée. Au lycée, deux de mes meilleurs amis étaient chrétiens et me parlaient régulièrement de leur foi. Je n’étais pas du tout intéressée et je les remballais souvent. J’étais tellement opposée au Christianisme qu’un jour, l’un de ces amis à dit à l’autre: «Fidji sera la dernière à se convertir!» Mais c’était sans compter sur la prière et la puissance de Dieu. Progressivement, mon coeur a commencé à s’ouvrir et à être désenchanté avec ce que le monde avait à me proposer. Puis un jour, suite à une étude biblique avec la mère de l’un de ces amis, j’ai reconnu mon besoin d’un Sauveur et placé ma confiance en Jésus. Depuis, mon but dans la vie est de le connaître, de le faire connaître, et de le refléter dans tout ce que je fais.
Comment vous est venue l’idée de partir en mission en guise de lune de miel ?
On a toujours eu à coeur la mission. Pour ma 3° année de médecine, j’ai fait un Erasmus à Madrid durant lequel j’ai participé à une implantation d’Eglise. Quant à Sam, il a fait 2 ans de mission à temps plein à l’étranger après son bac. Puis suite à notre mariage, on s’est rendu compte qu’avec nos études prenantes, on n’avait que très peu de temps l’un pour l’autre et pour des projets communs pour servir Dieu et les autres. Frustrée, j’ai dit à Sam, un samedi à 1h du mat’ pendant qu’on faisait la vaisselle: «Et si on partait un an?», à moitié sérieux, à moitié en blaguant. Sam a esquissé un sourire avant de répondre: «Chiche?» Une semaine plus tard, on avait l’autorisation de nos facs. Un mois plus tard, nos visas :).
Comment cela s’est passé ?
C’était surréel. On a débarqué à New Delhi avec quelques sous en poche et quasiment pas de plan. On n’avait juste quelques contacts ici et là, un peu partout en Asie. Et de fil en aiguille, on s’est retrouvés à parcourir 10 pays sur 10 mois, de l’Inde aux Philippines en passant par le Népal et le Cambodge, et à participer à toutes sortes de projets: formation théologique de pasteurs persécutés dans le Punjab, encouragement de chrétiens isolés dans les montagnes népalaises, travail social dans les bidonvilles de Manille… Une seule constante: la fidélité de Dieu. Parfois contre toute attente et souvent de façon improbable, il a pourvu à tous nos besoins.
Peux tu nous parler du livre dont tu es co-auteure et qui est sorti il y a quelques jours ? De quoi parle t’il ?
Il s’agit du mémoire de Koeun, mon beau-père. Il raconte le génocide des Khmers rouges, sa fuite sous le régime dans la forêt, son cheminement spirituel pendant cette épreuve, mais je n’en dirais pas plus… ;-). J’ai passé des centaines d’heures à l’interviewer pour mettre en forme le récit sous forme de roman historique. L’aventure qu’il a vécue est rocambolesque. Mon but est que le lecteur ne puisse pas s’empêcher de tourner les pages, jusqu’à arriver au moment où Koeun est confronté à la Bonne Nouvelle, qui peut transformer mes lecteurs tout comme elle m’a transformée et l’a transformé.
As tu toujours voulu être auteure en plus de la médecine ou est ce plus la nécessité d’une chose à dire ?
J’ai toujours adoré la littérature, mais c’est difficile d’en vivre et j’aime aussi les sciences. Je veux être médecin depuis mes 7 ans. Mon métier de rêve aurait sûrement été un mélange entre auteur et médecin ! Pour les deux livres que j’ai co-écrits (un avec Sam sur la vie étudiante en tant que chrétiens et le mémoire de mon beau-père), c’est un éditeur qui m’a contactée avec une proposition de projet. Si le projet a du sens et qu’il y a vraiment quelque chose à dire, ça me motive !
Y a t’il des livres qui t’ont marquée dans ta marche chrétienne ? des chants ?
Un petit livre que je recommande particulièrement aux lectrices de Elle croit s’appelle Nice girls don’t change the world de Lynne Hybels. Par contre c’est en anglais !
Quant aux chants, j’aime beaucoup En Jésus seul. D’après moi, il résume très clairement et avec beaucoup de beauté les fondements de mon espérance. D’ailleurs je l’ai choisi à mon mariage.
Un conseil/message pour les femmes chrétiennes d’aujourd’hui ?
Dieu nous appelle à être bien plus que des femmes gentilles et souriantes. Il veut que nous soyons dangereuses, que Satan tremble en voyant une armée de femmes qui se lèvent pour livrer bataille contre tout ce qui s’oppose à son oeuvre rédemptrice dans nos vies et dans notre monde. Vous pouvez changer le monde. Pour le meilleur. Et pour la gloire de Dieu.
As tu quelque chose à rajouter ?
Petite dédicace à mon mari, qui est sûrement en train de changer une couche en ce moment. Mon souhait pour mes lectrices, c’est qu’elles puissent rencontrer un homme qui croit en elles autant que tu crois en moi, un homme qui donne des biberons avec joie pour leur permettre de changer le monde avec leurs dons.
Merci à Fidji pour le partage de ses expériences et son souhait pour les femmes d’aujourd’hui ! On lui souhaite de continuer d’être en bénédiction avec les dons que Dieu lui a donnés !
- Pour commander son dernier livre, c’est par ici : Rescapé malgré moi
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Elikia
avril 13, 2015 @ 9:37 am
Bonjour Ludivine,
Bel interview ! J’ai découvert Fidji à travers le blog La Rebullition. Je note la lecture qu’elle suggère. Que Le Seigneur continue à se servir d’elle et son mari puissamment.
Le voyage de noces missionnaire me marque. Leur engagement est exemplaire.
Ludivine
avril 13, 2015 @ 1:12 pm
Bonjour Elika,
Merci ! Oui Fidji a été éditrice du blog La Reb’ pendant quelques années, c’est aussi comme cela que je l’ai connu.
Tout comme toi, le voyage missionnaire est un élément de leur témoignage qui ne me laisse pas indifférente !! On peut faire pas mal de choses même pendant notre jeunesse.
pepscafe
avril 17, 2015 @ 1:38 pm
Bonjour !
Merci pour ces interviews édifiantes ! Un aspect de la richesse de ce blogue.
La sortie du livre cité plus haut est pertinente, puisque c’est aujourd’hui, vendredi 17/04, que le Cambodge commémore le 40e anniversaire de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Un régime de terreur qui a provoqué un génocide : la mort du quart de la population du pays.
Un anniversaire célébré dans la discrétion….
Mais il y a eu et il y aura d’autres commémorations de génocides majeurs du XXe siècles en Avril 2015 : après celui des Tutsi du Rwanda le 7 avril (date du début des massacres en avril 1994), il y aura celui de la Shoah le 19 avril (correspondant au début de la révolte du ghetto de Varsovie le 19 avril 1943) et celui des Arméniens le 24 avril….
Pour se souvenir et ne jamais oublier. Surtout de nos jours.
Fraternellement et bonne continuation !
Pep’s
Ludivine
avril 17, 2015 @ 3:15 pm
Bonjour Pep’s !
Oui c’est vrai que c’est aujourd’hui la commémoration, c’est ce que j’ai vu aussi. Mais pas très médiatisé…
Il y a quelques années j’ai lu le témoignages de chrétiens qui avaient survécu à cette guerre et qui étaient maintenant en France. Le livre m’avait bouleversé et je sais que cela m’avait beaucoup enseigné sur la persécution et le don de soi de ces croyants.
Pour les autres commémorations dont tu parles, j’ai par contre vu plus de médias en parler notamment pour la Shoah et l’Arménie !
Et puis je te rejoins à 100% » Pour se souvenir et ne jamais oublier » hyper important…
A bientôt !
celia
novembre 15, 2015 @ 2:17 pm
merci
Anne
février 3, 2016 @ 3:47 pm
super interview ! J’ai découvert Fidji avec le livre qu’elle a écrite avec son mari que je conseille d’ailleurs à tout les étudiants chrétien car il est vraiment édifiant!
Ludivine
février 3, 2016 @ 11:12 pm
C’est vrai qu’on m’a dit le plus grand bien de ce livre !