Ma traversée du burn out

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Cette semaine, je reçois Virginie qui a fait un Burn out, elle nous raconte comment elle en est arrivée là et ce qui l’a aidé à remonter la pente. 

Comment décrirais-tu le Burn-out, selon ton expérience personnelle ?

Un état d’épuisement extrême, une grande fatigue physique et psychique qui prend plusieurs mois, voire plusieurs années pour guérir.

Quand as-tu pris conscience que tu étais en Burn-out ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Un jour de novembre, ma famille est de passage dans la région et après une longue journée de travail, je la rejoins au restaurant. Sur la route, je me sens vraiment fatiguée et j’ai une forte envie de pleurer sans savoir pourquoi. Cela m’arrive de plus en plus fréquemment depuis quelques semaines, et j’arrive de moins en moins à me contenir, même en public. Je me dis que ça va passer, je refoule mes larmes et j’arrive au restaurant. Nous sommes assis, en train de commander, mais je suis à nouveau saisie par une crise de larmes. Je file me réfugier aux toilettes pour masquer mon mal-être (je n’ai pas l’habitude de pleurer devant les gens) et là, à l’abri des regards, j’éclate alors en sanglots. Au bout d’un moment, ne me voyant pas revenir, ma mère vient voir ce qui se passe, mais il m’est impossible de retourner à table alors je quitte précipitamment le restaurant en pleurs sous le regard médusé de ma famille. C’est à ce moment-là que je comprends que quelque chose ne va pas, mais je ne peux arriver à déterminer la cause de ma souffrance. Je pense retourner au travail le lendemain, continuer comme si de rien n’était. Je ne peux tout de même pas tout arrêter, on a besoin de moi ! Que vont penser les gens ? Pourtant, sur le conseil de mes parents, je consulte un médecin qui me met immédiatement en arrêt de travail pour 15 jours. À ce moment-là, je n’ai pas encore compris que ce que je vis s’appelle un « Burn-out ». Ce n’est que quelques semaines plus tard que je mets des mots sur mon état, grâce à l’intervention de mon médecin de famille.

Sur l’échelle du Burn-out, où te situais-tu ?

Je pense qu’à ce stade-là, j’étais au niveau 8 sur une échelle de 10. Le fait d’avoir craqué en public m’a fait prendre conscience de mon mal-être et m’a permis de stopper ma course effrénée. Je n’en étais pas encore arrivée au point d’être hospitalisée, mais, si ma famille ne m’avait pas rendu visite et n’avait pas pris soin de moi durant cette période, cela aurait pu être le cas.

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Depuis combien de temps pensais-tu être en Burn-out ?

Depuis plusieurs années, je pense. Le Burn-out n’arrive jamais du jour au lendemain, il s’installe de façon insidieuse et subtile avec le temps. Plusieurs facteurs ont entraîné mon Burn-out : manque de soutien social, « chocs » émotionnels non conscientisés et non traités, suractivité professionnelle et personnelle, manque de repos, longs trajets… En général, plus ces facteurs sont importants et concomittants, plus l’état de Burn-out progresse et s’intensifie, jusqu’à l’effondrement qui éclate alors au grand jour. C’est ce qui m’est arrivé.

Y a-t-il eu des signes avant-coureurs qui auraient pu t’alerter ?

Oui bien sûr, et je peux maintenant les nommer avec le recul et l’expérience que j’ai. Pourtant, juste avant l’effondrement, on avait beau m’alerter, me dire que je faisais trop, je n’écoutais ni ne voyais rien.

Voici une petite liste non-exhaustive de signes avant-coureurs que j’ai vécus :

  • L’impossibilité de profiter de mes temps de détente : j’avais toujours besoin, en-dehors du travail et des obligations, de me sentir efficace, de produire quelque chose qui ait du sens, d’être performante.
  • La suractivité : je n’étais jamais posée car je ressentais le besoin permanent d’être en action (qu’il s’agisse d’une activité professionnelle, sociale ou spirituelle). Sinon je me sentais très rapidement vide et inutile.
  • L’impossibilité de trouver le repos et la sérénité. J’avais beau dormir, je me levais fatiguée le matin.
  • Un sentiment de tristesse et de solitude qui perdurait.
  • L’envie irrépressible de pleurer sans raison particulière qui allait en s’intensifiant.

Quel emploi occupais-tu ? Ton lieu de travail, ton poste, ou tes responsabilités, sont-elles liées à ton mal-être ?

À cette époque, j’occupe deux postes différents, dans deux villes différentes, situées à 120 km de distance l’une de l’autre. Ces deux emplois appartiennent à des domaines différents (l’enseignement et le tourisme). J’aime mes deux emplois et l’ambiance de travail, donc dans mon cas, le Burn-out n’est pas lié à du stress ou a un contexte de travail toxique. Il est plutôt lié à la fatigue accumulée par cette situation professionnelle particulière qui dure depuis plusieurs années, au fait de travailler loin et dans une zone isolée socialement, sans oublier des situations émotionnelles difficiles qui s’ajoutent.

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Quelles ont été les conséquences directes de ton Burn-out sur ton quotidien, ton travail ?

Les jours qui suivent ma crise de larmes au restaurant, je suis arrêtée pour une première période de 15 jours et je retourne chez mes parents pendant quelques semaines. Les premiers jours, je dors près de 14 h par nuit ; pourtant, je me sens toujours aussi fatiguée en me levant. Je ressens comme un étau qui me serre le crâne et qui ne veut pas partir. Je ne peux pas rester seule, je n’arrive à rien faire et j’ai des angoisses. Impossible d’accomplir les tâches quotidiennes et encore moins de travailler. Je ne reprends le travail que deux mois et demi après. Je suis devenue l’ombre de moi-même, je n’ai plus aucune once d’énergie, je suis consumée de l’intérieur, psychiquement vidée. Je ressemble à une voiture qui aurait vidé son réservoir d’essence depuis longtemps et qui a tout de même voulu essayer de rouler. Impossible. Qui plus est, cela endommage la voiture. De toute ma vie, je n’ai jamais expérimenté cet extrême état de faiblesse et je ne comprends pas comment j’en suis arrivée là. Cela engendre chez moi un sentiment d’impuissance auquel s’ajoute la culpabilité de faire « subir » mon état à mes proches. Presque du jour au lendemain, je suis passée d’une vie super active où j’avais une impression de toute-puissance, à un état de loque humaine où je me retrouvais dépendante des autres pour la moindre chose. Cela s’est avéré une expérience très traumatisante qui n’a pas été facile à accepter.

Comment ont réagi tes proches ?

Sur le moment, ma famille est vraiment choquée. J’étais bien  la dernière personne à qui ils auraient pensé que cela puisse arriver. Au sein de la famille, j’ai toujours été « l’énergique », la fille « forte, très active, solide, responsable », celle qui arrivait à tout mener de front. Du moins, c’est ce que je voulais qu’on perçoive de moi. Quand ils me voient dans un tel état, c’est très difficile à concevoir et à accepter pour eux. Ils se sentent complètement démunis. Après le choc des premiers jours, ma famille réussie vraiment à me soutenir, à m’écouter patiemment, à prendre soin de moi et à me comprendre sans me juger, ce qui a grandement contribué à ma guérison.

Quelle est ta progression dans la guérison ? Combien de temps as-tu mis pour t’en remettre ? As-tu reçu une aide médicale et psychologique ?

La première année est très difficile, surtout les premiers mois. Au bout de quelques semaines, ayant beaucoup de mal à dormir et à remonter la pente, je prends des antidépresseurs sur le conseil de mon médecin et cela m’aide à sortir la tête hors de l’eau. En deux ou trois semaines, cet étau qui me serre le crâne disparaît et je peux enfin retrouver le sommeil sans être angoissée.

Quand je commence à retrouver des forces mentales, je prends conscience qu’il y a un problème chez moi et je veux comprendre comment j’ai pu en arriver là. Cela me demande du courage, car jamais auparavant je ne me suis intéressée à la psychologie ; je considère même le fait d’aller consulter un psychologue comme une faiblesse. Je me résous à prendre rendez-vous avec un psychologue chrétien qu’une amie m’a conseillé et j’entame une thérapie de plusieurs mois. Cela me fait beaucoup de bien, m’éclaire sur mes failles, mes systèmes de pensée erronés, et m’aide à faire face à mes peurs. En parallèle, je lis beaucoup sur le sujet du Burn-out, sur le développement personnel et je parle énormément avec mes proches, j’exprime mes émotions, mes peurs, mes angoisses. Ce qui m’aide à guérir, c’est d’être actrice de ma guérison et de ne pas être dans le déni. Ce n’est pas facile de creuser là où ça fait mal, mais c’est le seul moyen pour m’en sortir.

Il me faut une année pour me remettre physiquement et encore deux autres années pour me remettre émotionnellement. Puis, les années qui suivent me permettent de consolider ce qui a été construit et d’apprendre à ne plus retomber dans les mêmes schémas, à mieux me connaître, à fixer mes limites et à trouver un rythme de vie adapté à mes besoins et à ma sensibilité.

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Penses-tu qu’il y a un lien entre le Burn-out et certains traits de ta personnalité ?

Oui, je pense que certains traits de ma personnalité ont joué un rôle dans mon Burn-out, même si on ne peut pas tout expliquer par ça. Voilà plusieurs exemples :

  • Mon exigence envers moi-même, afin d’être dans la performance, et de toujours vouloir accomplir des objectifs.
  • Mon côté perfectionniste qui fait que je suis rarement satisfaite.
  • Mon côté idéaliste qui est difficile à gérer quand les idéaux sont bien loin de la réalité vécue.
  • Ma tendance à faire passer les besoins des autres avant les miens.
  • Ma sensibilité, que je n’acceptais pas et cherchais sans cesse à refouler.

Toutefois, je pense que si j’avais appris à développer mon intelligence émotionnelle depuis toute jeune, je ne serai peut-être pas arrivée à un tel effondrement. Il n’est jamais trop tard pour apprendre et mon expérience le prouve.

Quelles sont les choses qui t’ont fait du bien, que recommandes-tu aux personnes atteintes ?

Parmi les choses qui m’ont fait du bien, j’en citerai trois :

  1. Faire des activités qui me ressourcent, comme :
  • marcher régulièrement dans la nature, l’observer, sentir l’air, le soleil, écouter les bruissements dans les feuillages alentours, aller au bord de l’eau.
  • me livrer à des activités créatives, me détendre sans culpabilité, faire du sport par plaisir, sans objectifs particulier.
  • dormir, manger des choses qui me font plaisir et qui sont saines, renouer avec les plaisirs simples de la vie.
  1. Faire un travail intérieur :
  • apprendre à ressentir et exprimer mes émotions et les consigner dans un cahier, développer mon intelligence émotionnelle.
  • oser parler de mes peurs, de mes angoisses, de mes défis sans avoir honte.
  • apprendre à dire non, à fixer des limites et à m’accepter telle que je suis.
  • savourer le présent et vivre au jour le jour sans penser au lendemain.
  • ne pas me comparer aux autres, accepter mon état et faire preuve de beaucoup de patience et de bienveillance envers moi-même.
  • prendre le temps des choses et ne rien précipiter.
  1. Être entourée, aimée et soutenue par ma famille

– sans aucun jugement de leur part 

– savoir qu’ils m’acceptent comme je suis, même si je ne suis plus au top de ma forme.

Aujourd’hui, qu’as-tu changé dans ta vie ? Occupes-tu toujours le même poste que celui où tu étais quand tu as découvert ton Burn-out ?

Ma vie a complétement changé. J’ai arrêté mon emploi dans le tourisme. Je n’ai donc plus de longs trajets à faire et je me suis recentrée sur un seul domaine, celui de l’enseignement. J’ai aussi pu reprendre des études dans un domaine qui me tenait à cœur, ce qui m’a aidée à me reconstruire et à avoir de nouvelles perspectives. Je mène une vie beaucoup plus posée, moins active certes, mais tellement plus reposante et ressourçante. Aujourd’hui, j’ai compris qu’il est plus important d’être que de faire et ça fait toute la différence. J’ai aussi compris que « si je réprime ce qu’il faut que j’exprime, je déprime[1] ». Et surtout, je ne subis plus mon agenda, je le gère en fonction de ma fatigue et je ne multiplie plus les activités, je prends le temps de me reposer, et même de m’ennuyer. J’accepte mon humanité, j’accepte d’avoir des limites et de ne pas pouvoir tout faire.

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Dirais-tu que ton Burn-out t’a laissé des séquelles ?

Oui, je ressens encore quelques séquelles, même après plusieurs années, mais rien d’insurmontable. Par exemple, je me fatigue plus vite, je suis plus sensible au stress et j’ai plus de mal à me concentrer. J’ai aussi beaucoup de mal à supporter le brouhaha dans des lieux publics, ça me donne mal à la tête. Mais peut-être est-ce parce que je vieillis ? (rire)

Comment as-tu vécu ta foi pendant ton Burn-out ?

Au début, je ne parvenais même plus à prier, ni à lire la Bible et j’en voulais à Dieu d’avoir permis que je me retrouve dans cet état. Néanmoins, au cœur de cette période très trouble, plusieurs passages bibliques me revenaient souvent et je m’y accrochais désespérément :

 – Philippiens 4 v 6-7 : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ ».

– Le Psaume 23

Luc 15 v 4-6 : « Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue ».

Cette image du berger venant secourir une seule brebis perdue, malade et apeurée alors qu’il en avait 99 autres, m’a réaffirmé l’amour que Dieu avait pour moi. Je me suis identifiée à cette brebis et j’ai réalisé que je ne pouvais rien faire par moi-même pour m’en sortir et que je devais simplement m’attendre patiemment au Seigneur pour qu’il m’aide. Je n’avais pas besoin d’être parfaite, ni d’être dans la performance pour être aimée de lui ; bien au contraire, il était venu pour les malades, pour des gens dans mon état. Ça m’a aussi montré combien j’étais fragile en tant qu’être humain et combien j’avais besoin du secours de Dieu, à chaque instant. Quand on se sent fort et performant, on peut vite l’oublier…

Pendant plusieurs mois, j’ai eu besoin de mettre de côté l’aspect spirituel de ma vie. J’y avais beaucoup investi auparavant sans doute au détriment des autres choses, et j’avais besoin de revenir au concret de la vie quotidienne, à ma réalité et à mes besoins émotionnels fondamentaux. Je continuais d’aller à l’église et de fréquenter un groupe de maison, mais j’évitais de rentrer trop en profondeur dans les choses spirituelles ou de faire des activités qui me demandaient trop d’investissement mental. Cela peut paraître bizarre, mais c’est ce dont j’avais besoin pour me reconstruire. Et cela m’a justement rapprochée de Dieu, car je n’étais plus dans le faire pour Dieu (je n’en avais de toute façon ni la force physique ni la force mentale) mais plutôt dans l’être avec Dieu. Cette situation m’a montré l’amour que Dieu avait pour moi et combien il était plus intéressé par ma relation avec lui que par mon activisme pour lui. J’ai également réalisé que j’avais peut-être beaucoup trop spiritualisé mes problèmes alors qu’il y avait des choses concrètes à faire pour les résoudre. Effectivement, il est parfois plus facile de fuir ses problèmes émotionnels en les spiritualisant que de les affronter et de les traiter. Cela m’a donc fait du bien pour un temps de mettre de côté ma « spiritualité » pour reconstruire mon « humanité ». Quand le moment est arrivé, j’ai pu reconnecter ces deux côtés en étant beaucoup plus construite à l’intérieur. La maturité spirituelle est inséparable de la maturité émotionnelle[2], et trop souvent, on oublie l’aspect émotionnel de nos vies, ce qui crée un déséquilibre.

Pendant ces années de reconstruction, j’ai vraiment vu la main de Dieu : il a pourvu pour moi, même quand je doutais et que je n’avais plus de force. Il a vraiment envoyé la « manne » (jamais plus, jamais moins que ce dont j’avais besoin au moment voulu, mais toujours exactement ce qu’il fallait) dans les domaines financiers, relationnels ou professionnels de ma vie.

Je retiendrai une grande leçon spirituelle de cette période de Burn-out : l’amour de Dieu ne dépend pas de mes performances et c’est quand on est faible que l’on est fort. C’est souvent dans les grands moments de faiblesse que Dieu agit le plus et où l’on se glorifie le moins.

Qu’aimerais-tu dire aux personnes qui vivent actuellement un Burn-out ou qui ont des proches qui le vivent ?

J’aimerai leur dire plusieurs choses :

  • Le meilleur moyen de guérir, c’est d’accepter son état, d’être patient et de ne pas précipiter le retour à la normale. Il vaut mieux prendre le temps de consolider plutôt que de retourner trop vite au travail et de retomber encore plus bas quelques mois après. Ce type de maladie prend beaucoup de temps guérir, c’est normal, il n’y a pas de culpabilité à avoir.
  • Concernant les antidépresseurs, je sais qu’il y a souvent des a priori sur ce type de médicaments dans le monde chrétien, mais quand on comprend ce qui se passe chimiquement dans son cerveau quand on vit un Burn-out, on comprend que c’est une chance d’avoir accès à un médicament qui aide à la restitution de la sérotonine perdue (un neurotransmetteur aussi appelé « hormone du bonheur »). Le Burn-out ou la dépression, sont des maladies et il faut les traiter avec soin et efficacité sinon elles peuvent empirer, et même conduire à l’internement en hôpital psychiatrique, ou pire, au suicide. Il n’y donc pas de honte à prendre un médicament qui aide à guérir. Plus on traite tôt et efficacement la maladie, plus on s’en sort vite. Bien sûr, les antidépresseurs sont des médicaments qui aident à refaire surface, mais ils n’enlèvent en rien le besoin de comprendre et de traiter les causes de la maladie ou du mal-être. Ils sont donc à utiliser en parallèle d’une psychothérapie quand on commence à mieux se sentir physiquement.
  • Il est très important de se sentir soutenu, entouré et compris par son entourage, surtout pas jugé. On se sent déjà assez coupable de vivre dans cet état, pas la peine d’en rajouter. Il n’y rien de pire que de dire à un proche en Burn-out : « Fais un effort, tu devrais te motiver, te prendre en main, faire ceci, faire cela, etc. ». C’est comme si on disait à une personne de courir alors qu’elle a une jambe cassée. Psychiquement, la personne en Burn-out n’a plus la force de faire quoi que ce soit. Elle doit attendre patiemment que ses force mentales reviennent. Et ça prend du temps, beaucoup de temps.
  • Il n’y a pas besoin de tout spiritualiser. C’est important de prier et de demander de l’aide à Dieu pour guérir, mais il y a aussi des choses très concrètes à faire tel que travailler sur son estime de soi, accepter la réalité, réapprendre des tâches plus terre-à-terre.

Quatre ouvrages qui m’ont beaucoup aidée :

– Peter Scazerro, Les chemins d’une spiritualité émotionnellement saine.

– Henry Cloud, John Townsend, Oser s’affirmer. Fixer des limites à autrui.

– Pascal Ide, Le Burn-out, la maladie du don.

– Thomas D’Ansembourg, Cessez d’être gentil, soyez vrai.

[1] Cf. Thomas D’Ansembourg

[2] Cf. Peter Scazerro

Merci à Virginie pour son témoignage sur un sujet qui mérite d’être beaucoup plus abordé. Virginie aime la musique, le chant, l’art et les activités de nature. Après avoir vécu un peu partout en France et un peu à l’étranger, elle a finalement posé ses valises dans la région Genevoise où elle travaille en tant qu’enseignante.

Et vous ? L’avez-vous déjà vécu ? Ou sans aller jusqu’au burn out, un épuisement assez fort lié au travail ou à la maternité, un épuisement physique ou moral ? 

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