Sauvée et reconnaissante – 500 ans de la réforme

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Nous sommes sauvées par grâce et c’est tellement affirmé que nous pouvons être moins reconnaissantes avec le temps. On est habitué avec notre statut. C’est comme à avoir 2 jambes, on ne se rend pas compte à quel point c’est bien important. Nous sommes tellement habituées à marcher ! Mais…

Vous avez déjà vu une scène où le prédicateur dirait « j’ai une bonne nouvelle, vous êtes sauvées, c’est gratuit pour vous, un autre a payé pour vous ». Et là l’église se lève pleurant de joie, les uns et les autres se prenant dans les bras !  : « On est sauvé  !!!! Cela a beau faire 10 ans, on en pleure toujours de joie… » La réalité c’est que je ne pleure pas de joie à chaque fois que je me souviens de ce que Dieu a fait. Parfois je réalise ce prix énorme payé pour moi, et d’autres fois cette réalité ne me fait pas réagir plus que ça… Prendre la sainte cène en église me permet toujours de me  le rappeler et d’être reconnaissante. Il y a des moments où les circonstances nous y poussent plus facilement.

Parfois c’est la routine d’être chrétienne, d’avoir été mise à part par et pour Dieu, d’être réconciliée avec Lui. Cela ne nous parait pas extraordinaire de pouvoir le prier, d’avoir une communion avec le Dieu de l’univers, d’avoir été adoptée par le créateur de tout, d’avoir un secours dans la détresse, d’avoir cette ferme espérance qu’un jour il n’y aura plus de souffrance, plus de pleurs, le vrai repos, une joie qui ne finira pas. Nous sommes libres du péché, il n’a plus de pouvoir sur nous, notre vision du monde a changé.

Dès qu’on s’arrête un peu sur la portée de ce que Jésus a fait on est obligé d’être reconnaissant. Rien ne pouvait nous faire accéder à Dieu, incapable d’obéir parfaitement à la loi de Dieu et en plus étant de nature pécheresse…. Impossible pour nous d’accéder à ce Dieu trois fois saint. Tellement impossible que Dieu lui même est venu pour régler le problème, et ça nous parait tellement normal !

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Une vérité cachée

Mais à une autre époque on disait que l’argent vous permettrait de sauver votre famille et vous faire rester moins longtemps au purgatoire. Imaginez-vous dans les années 1500, sans espérance, sans le sous et vous disant que ce Dieu est inatteignable, inaccessible. Toujours plus de choses à faire, toujours des règles qui se rajoutent pour espérer que Dieu nous regarde, ait un regard favorable.

Et puis Luther affiche ses 95 thèses et tout le monde commence à en parler : « On nous aurait menti, ce n’est pas l’argent, les indulgences qui nous donneraient accès à Dieu ? Et en plus il se pourrait que non seulement ce ne soit pas une question d’argent mais que ce ne soit pas non plus une question de faire quoi que ce soit ? A ce qu’il parait il n’y a rien à payer, rien à faire, le Christ s’est chargé à notre place de faire ce qu’il fallait pour que nous ayons accès au Père. ! »

Cela devait être un tel fardeau de voir la liste des choses à faire, de l’argent à avoir pour accéder à Dieu. Quelle joie de découvrir que c’est gratuit, que l’inaccessible devient accessible, que ce qui était trop cher devient gratuit … Pour nous c’est normal, si nous avons été bien enseignées nous savons que le salut est gratuit, dès l’école du dimanche pour certaines c’est acquis ! Mais en ce temps c’est comme si cette vérité avait été cachée.

La réforme est venue remettre au centre ces réalités. Que serait notre foi sans ce fondement : le don gratuit de Dieu, sauvée par grâce par le moyen de la foi par Christ seul. C’est normal pour nous et je suis reconnaissante qu’aujourd’hui on puisse dire, cela fait bien maintenant 500 ans, que la grâce que Dieu nous a faite a été remise à sa juste place ! Cette bonne nouvelle, l’évangile.

Le 31 octobre c’est l’anniversaire de la réforme, de l’affichage des 95 thèses de Luther en 1517. Et oui, 500 ans plus tard c’est un bon anniversaire à fêter !

Et vous ? Quel effet cela vous fait de savoir que vous avez été sauvé gratuitement ?

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