La femme adultère, Jésus était-il plus tolérant envers elle ?

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L’histoire de la femme adultère dans Jean 8, a souvent été prise pour prôner une attitude trop laxiste vis-à-vis du péché « ne me jugez pas, tout le monde pêche, personne n’est parfait, regardez comment Jésus a sauvé cette femme adultère ! ». Mais comment Jésus peut être aussi dur avec les pharisiens quant à leur hypocrisie mais aussi tolérant face à l’adultère ?

La femme adultère, qui est-elle ? On ne connait pas le contexte : avait-elle des enfants ? Qui souffrait dans cette histoire ? Depuis combien de temps cela durait ?

Quand la femme adultère est une personne qui fait souffrir quelqu’un qu’on connait on est moins tendre : elle peut être la mère de votre amie à l’église, la femme d’un très bon pote, la femme d’un responsable respecté. Ou le contraire le mari de votre amie. Homme ou femme, on les connaît dans un contexte précis, ce ne sont pas juste des personnages d’un récit ou « une femme adultère » impersonnelle. Les péchés qui nous touchent plus directement, nous les jugeons plus sévèrement !

Mais cette femme incarne la grâce qu’en Jésus nous avons de pouvoir recommencer une nouvelle vie, qu’importe notre passé. Et on a de la compassion pour elle. Mais il y a autre chose dans ce passage.

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Pour la grande majorité des chrétiens, l’adultère c’est grave et heureusement ! Je crois que Jésus était aussi intransigeant avec l’adultère puisqu’il lui dit « va et ne pêche plus »  mais il nous rappelle aussi que nous sommes facilement enclines à trouver le péché de l’autre inadmissible : dures avec l’adultère et fermant les yeux sur notre hypocrisie ou tout autre péché plus « subtil ». Nous sommes tellement focalisées sur le péché grave qu’on n’a jamais commis qu’on oublie tout ce qui à l’air moins grave chez nous.

Ce temps de réflexion qu’ont eu les accusateurs de la femme adultère a été une façon de réfléchir à leur propre vie. Jésus savait ce qu’il allait dire à cette femme. Va et ne pêche plus. Mais ce qu’il a fait en plus c’est rappeler que le péché existe aussi dans la vie des accusateurs de cette femme. Parfois nous sommes tellement concentrées sur « Le comment a t’elle pu faire ça à son mari ? », qu’on oublie tous les autres péchés moins  »tape à l’oeil  » que nous avons commis. Plus indulgentes avec nous-mêmes ?

Bien sûr que nous devons traiter ce genre de choses avec sérieux mais que cela ne nous fasse pas traiter notre propre coeur avec plus de compassion…

 

Et vous ? Plus dure avec les autres « gros »  pécheurs qu’avec vous-même ?

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